Crown saddle

Kawarau river, lundi 7 mars 2016


Kawarau river, 18h00, il pleut. Les enfants et Marinette font la sieste. La tente est plantée au bord de la Kawarau River, sous la zone d'approche du petit aéroport de Queenstown, à 5 km d'ici. Les avions, trains d'atterrissage sortis, passent si bas entre les montagnes, qu'on a aucune peine pour lire le nom de la compagnie. Marius a vite fait de repérer Air New Zealand avec sa feuille de tonga.


Queenstown est une grosse machine à touristes. Toutes les activités imaginables ... ou plutôt inimaginables, sont proposées au touristes prêts à dépenser des sommes folles pour quelques minutes de sensation. Par exemple, ce "jet à sardines", qui passe toute les heures sur la Kawarau river juste devant notre tente. Hors bord hyper puissant. Un pilote chevronné. Une grappe de touristes harnachés comme dans un wagon de montagne russe, serrés les uns contre les autres comme dans une boîte à sardine. Passage plein gaz, tout en puissance et en dérapage contrôlé. Des 360 ° au "frein à main" en veux tu en voilà. Des cris, des mains levées. C'est Disney Land in NZ !  Merci  !  Les garçons profitent de ce spectacle, au première loge, séances illimitées... et c'est gratos !  Merci pour eux.

Côté sensations, les nôtres durent plus longtemps, elles font parfois males et laisseront des traces indélébiles. Ce matin, on a franchi le col routier le plus haut de NZ, le Crown saddle. Il culmine à 1076 m. Et oui 1076 m ! Ça rigole pas ici ! La moitié d'un Lautaret. Dix kilomètres d'ascension depuis notre bivouac de la Cardrona Valley, 500 m de dénivelé positif assez roulant, les garçons ont encore une fois été au top. Au sommet, ils sont les héros, pris en photo par les touristes chinois qui se demandent comment cela peut être possible !  Ils sont encore beaucoup plus surpris quand on leur parle de nos 6 mois de vacances. "It's unbeleivable ! ". Avec leurs 15 jours de vacances par an à partir de 20 ans de carrière, on comprend mieux pourquoi ils parcourent la NZ à tambour battant ! 

On entame notre descente sur Queenstown après avoir les freins de chacun. C'est droit dans le pentu, comme toujours ici. Belle vue sur la vallée qui mène à Arrowtown et Queenstown. On rejoint la route principale par une série de 10 épingles dignes de la montée de l'Alpe d'Huez. Ce sont probablement les seules vraies épingles de la NZ. On est bien heureux de les parcourir à la descente. Rapidement on rejoint les parcours VTT de Queenstown qui nous mènent à notre spot de bivouac.


20H15, après la pluie et après un après midi de pêche bredouille, je me permets, résigné, un dernier lancé en plein repas, qui plus est, avec la canne de Gabin. Lancé loupé, je mouline pour ranger la canne, et oh miracle, je ferre un poisson. Il saute et ce calme. La prise à l'air sérieuse. Je me concentre pour pas la foirer. Je ramène doucement le poisson vers le bord. Une belle truite de 35 cm. Gabin la décroche. Elle servira notre breakfast du lendemain.


Voilà une journée qui se termine bien, avec deux belles prises, un grand col, une truite  ! 


ps  :  le lendemain matin à 8h Gabin nous sort à son tour une truite de même taille.

Le breakfast s'annonce bien, 2 truites saumonées pour 4.

Écrire commentaire

Commentaires: 3
  • #1

    Papyvon (jeudi, 10 mars 2016 08:30)

    Vive Schubert et sa truite vagabonde!
    Au petit déj ça doit avoir une saveur particulière. ..Bonne récupération du franchissement du col à tous les aventuriers !

  • #2

    Xavier (tuakana) (dimanche, 13 mars 2016 20:44)

    j'ai jamais autant apprécié google earth qu'en ce moment, afin que les noms de ville se positionnent sur la carte et mieux projeter le récit de vos journées.
    Bien joué pour la pêche! du coup j'ai eu une pensée pour vous en faisant des sushis, me rappelant les derniers que nous avons partagés et vos poissons fraichement pêchés.
    Grosses bises à tous les 4

  • #3

    Rougié Michelle (samedi, 19 mars 2016 18:37)

    J'arrive à vous suivre et sans douleur aux mollets......
    Merci de nous faire partager votre fabuleuse aventure.
    C'est un vrai plaisir de vous lire. En plus d'être un champion du vélo, Olivier est un champion de la narration .
    Bravos à vous 4.
    Je suis toujours derrière vous à bonne distance .
    Bons vents.
    Je vous embrasse.
    Michelle.