Mer de Tasman

Lundi 15 février 2016


20h30, le soleil plonge dans l'horizon de la mer de Tasman derriere un épais rideau de nuages. Les rouleaux déferlent inlassablement sur le sable gris de cette immense plage qui semble être sans fin. Des pêcheurs au cordeau retirent leur ligne de plus de 400 m de long. Ils sont trois à s'affairer à remonter leur ligne. Chacun a sa tâche. Un qui pilote du gros moulinet électrique, un qui démonte un à un les hamecons sans prise et un qui retire les piégés du soir  : deux petits, deux moyens et un gros requins gris. (60 cm). Le pêcheur le moins bourru du trio propose aux garçons de tenir un de ces prédateurs aux dents bien aiguisées pour la photo trophée. Trop content le Gabin de tenir une telle bestiole encore vivante entre ses mains.

Les filets sont levés sur place, le plus petit des requins est remis à la mer avec les entrailles de ses camarades moins chanceux.


Notre journée avait débuté par un joli ride sur un beau sentier le long du canal Kaniere, autrefois exploité par les chercheurs d'or. Après 6 km de single tout en relance, zigzag et franchissement de passerelles, les garçons ont la banane. On poursuit par la route jusqu'à Hokitika. Ville d'artistes, d'écrivains et autres tailleurs de pierres. La mer de Tasman semble être source d'inspiration. La plage est un musée à ciel ouvert. Des oeuvres de land art se partagent l'espace. Toutes sont en bois flotté. Une main géante sortant des entrailles de la terre saluant les passants ou les appelant au secours. Un plongeur solitaire qui semble vouloir gagner les côtes australiennes. Un ange géant qui prend son envol. Marinette composera un tableau en galets, représentant l'équipe NZT2. Elle aura autant de succès que les autres tableaux auprès des photographes amateurs que l'on observe en dévorant notre fish & ships local.

Autre activité artistique d"Hokitika, la pierre de Jade, greenstone. A chaque coin de rue une echoppe taille et vend aux touristes de passage des bijoux taillés dans la pierre de Jade. Cette pierre est extraite des rivières alentours. En Australie ils exploitent la Jade noire.


Hokitika est le premier gros bourg que l'on croise depuis Oxford. On ravitaille. Les sacoches débordent. Il nous reste 12 km à parcourir pour rejoindre notre campement du soir à Manihapua Lake. Aire de camping DOC géré par le Département Of Conservation. Très bel espace de verdure où se posent ça et là tentes, camping car et autres voitures transformées en maison roulante. Il y a un tronc pour payer sa nuitée (6 $  par adulte, 3 $ par enfant). Ces aires sont utiles pour tous et sont destinés à éviter le camping sauvage, interdit en NZ dès lors qu'il n'y a pas de sanitaires. Ces campings DOC sont très sommaires (point d'eau, WC) mais largement suffisant pour notre mode d'itinerance.

Demain on poursuit notre route le long de ce très joli West Coast Wilderness trail qui relie Greymouth à Ross. On suit cet itinéraire balisé et taillé pour le VTT facile (et du coup pour nos vélo sacoches) depuis Jackson. Il se récupère à 25 km du camping de Jackson en bifurquant sur l'ancienne route de Christchurch. Il évite les routes et offre de belles sections dans des coins reculés au milieu de la rainforest. Pour les enfants c'est ludique et facile ! Surtout quand il traverse un village de comboy reconstitué au milieu de nulle part. Et l'idée de pousser les portes d'un saloon à la John Wayne décuple la force et la motivation des enfants. C'est dans le saloon qu'on fera la classe aux garçons ce jour là.

Côté météo on est chanceux. C'est du style Sea, Wind and Sun. Côté pêche, on est toujours bredouille  !  Côté arrière train, aucune lésion à signaler. Côté mécanique, une crevaison pour Gabin. Côté moral et motivation pour avancer, le baromètre est au beau fixe. Côté faire la classe, c'est assez laborieux pour trouver la concentration.

Hier, Christchurch a été à nouveau touché par un tremblement de terre de magnitude 5.1. A priori, il n'a pas fait de victime. Il y a 15 jours on était

 à Christchurch ! 


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